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UN MESSIE NOMME MAAHLOX.

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La popularité est un outil qu’on peut utiliser de différentes manières, on peut l’utiliser pour séduire des femmes, gagner des miettes et autres futilités purement égocentriques — le monshung comme dit l’autre — ou alors on peut l’utiliser pour éveiller les consciences, faire bouger les choses et améliorer la  communauté. Alors que certains artistes, malgré les morts de misères et toutes les autres déchéances auxquelles nous assistons (cette seule année, Impérator est mort dans l’indigence et Petit Pays est au plus mal) continuent de garder le silence de peur d’être frappé par la machine, Maahlox , l’écorché vif de l’industrie du divertissement camerounaise, a décidé de prendre à bras le corps la problématique du respect et de la valorisation des artistes camerounais le parent pauvre de l’industrie du divertissement.


Difficile en effet de comprendre et d’accepter comment dans que ce pays dont les talents s’arrachent partout ailleurs qu’on en soit encore à faire venir à coups de millions des artistes étrangers. La goutte d’eau qui aura fait déborder le vase pour la majorité des camerounais c’est l’annonce des cachets perçu par les différents artistes qui ont presté lors d’un concert organisé par une marque de spiritueux de la place, Johnny Walker pour ne pas la citer. Alors que le mieux payé des camerounais, en l’occurrence Jovipercevait la ridicule somme de 2 millions de francs CFA — d’autres comme Shura ne percevant même que 500 milles — Tekno le nigérian a perçu 64 millions ! Si ce n’est pas du mépris envers les camerounais ça y ressemble vraiment. Bien sûr pris à la gorge par les difficultés existentielles et le manque de structuration du milieu et laissés à eux même par le ministère de la culture qui ne semble être intéressé que par les prébendes autour des droits d’auteurs les artistes se taisaient tous, se contentant de ces miettes. La situation aurait probablement pu durer encore des siècles si Maahlox qui loin de vouloir se faire mousser comme les pseudo-cadors de la scène artistique nationale, n’avait décidé comme il l’avait déjà fait pour les chorégraphies de mettre les pieds dans le plat et de dire trop c’est trop.

Qu’on l’aime donc ou qu’on le déteste, on est obligé désormais de considérer Maahlox comme le leader incontesté de la musique au Cameroun, l’un des rares qui ait le courage de dire que ça ne vas pas, attitude hautement louable lorsqu’on connait déjà sa situation délicate vis-à-vis de l’etablishment du domaine. On est obligé de tirer un coup de chapeau à celui qui a osé sonner la charge de la révolte s’exposant aux critiques des éternels donneurs de leçons et aux autres artistes qui non content de se contenter de miettes veulent obliger les autres à le faire. Heureusement que la vérité finit toujours par triompher et qu’à sa suite, des divas comme Lady Ponce ou Chantal Ayissi sont sortis du bois.
 Espérons juste que les camerounais continueront à le soutenir comme ils le font depuis dimanche, espérons que ces fameux syndicats et autres organisations professionnelles vont enfin se mettre au travail et pouvoir garantir au artistes une vie décente. Mais surtout espérons que les camerounais oseront désormais se déplacer pour les spectacles des artistes locaux. Souhaitons que le gouvernement un peu comme l’ont fait ceux du Nigeria — qui avait débloqué un milliard de dollars pour les mettre à la disposition de son industrie du divertissement — et du Ghana — qui pour développer son industrie du film a banni les production nigérianes de son marché—va enfin se décider à réguler ce secteur porteur. Finissons en exhortant tous les camerounais à se joindre à cette lutte qui est aussi un enjeu économique.



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  1. Big up au king Mahloox qui a eu le courage de décrire ce qui n'allait pas dans ce univers!

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