LA MODE DES SEXTAPES

Il y’a quelque mois c’était Njié Clintondont les ébats sexuels s’étalaient en gros caractère sur la toile, il y’a quelque jours c’était Héritier Watanabe, un chanteur congolais, et ces derniers jours une vidéo circule qui serait celle de Blanche Bailly. Si on passe sur la rapidité avec laquelle ces vidéos deviennent virales qui traduit l’attraction de plus en plus forte que nous avons pour le morbide et les scandales, il se pose de prime abord la question du comment ces vidéos ont fuité, vient ensuite la question du pourquoi, pourquoi ressentons nous de plus en plus le besoin de filmer un acte qui est censé rester intime.

Seigneur gardes moi de mes amis, je me charge de mes ennemis, on est forcé de penser à cet adage populaire chaque fois qu’une sextape fuite dans le domaine public, parce que force est de constater que ces fuites ne peuvent provenir que de personnes considérées comme proches des concernées. Des gens de confiance donc qui n’hésitent pas à faire fuiter des vidéos intimes de leurs confidents.

Bien sûr que s’il n’y avait pas de vidéo, il n’y aurait rien à partager et le risque de fuite serait nulle. On est donc forcé de se  demander ce qui pousse aujourd’hui de plus en plus de gens à se filmer en plein ébats pour après partager lesdites vidéos. Est-ce  l’effet pervers de la surconnexion de notre univers qui a fait du monde un concours  de popularité permanent ?  Toujours est-il que si on fouillait dans nos tablettes, téléphones et ordinateurs, on découvrirait des images qui n’ont rien à faire là.

Somme toute l’un des aspects paradoxal de ces sextape c’est qu’elles font des auteurs le point focal de l’actualité , lui permettant de faire comme on dit désormais le buzz ce qui permet de se demander si ces fuites sont aussi fortuites et non voulues qu’on essaie de nous le faire croire.