MAMA NGUEA PERD SON DEUXIEME PIED

Triste début d’année pour l’icône de toute une génération qui avait déjà eu une fin d’année difficile. En effet, après avoir été amputée il y’a quelques semaines de la jambe gauche, l’artiste musicien Nguéa La route, affectueusement appelée Mama Nguéa a été amputée dans la nuit de mercredi à jeudi de sa jambe droite.  Et jusqu’ici des doutes subsistent sur ses chances de survie et surtout sur sa réadaptation sans parler de sa subsistance qui est une vraie gageure lorsqu’on sait que quelques jours après la première opération elle avait été obligée de prester pour ne pas mourir de faim.

Certe cet autre épisode tragique après les morts dans la misère d’icônes comme Mbarga Soukouss, Sala Bekono et bien d’autres vient rappeler la précarité de la condition d’artiste au Cameroun, mais surtout il pose la question de la gestion de carrière et de la planification de leurs vies par ces artistes.  Faut-il chaque fois qu'un artiste qui a souvent gagné de l'argent durant sa carrière est en difficulté recourir à la mendicité, aux coups de cœurs et aux concerts caritatifs?  Et surtout  que fait au juste  le ministère de la culture ? Et la structure de gestion des droits d’auteurs ?  n'entend-t-on parler d'elle que quand il s'agit de lutte de leadership et de batailles de chiffonniers autour de la cagnotte?

Cet épisode sonne surtout comme une corne d’avertissement pour tous ces artistes qui continuent à vivre au jour le jour, sans planifier et sans se projeter dans l’avenir. On sait déjà que la société de gestion des droits d’auteur n’est pas là pour le bien-être des artistes alors chers artistes, trouvez des voies et moyen pour que votre future ne soit pas désespoir et désolation, appeler Samuel Eto’o à faire des dons n’est pas une solution puisqu’il n’est le père de personne et qu’il a lui aussi ses obligations, et surtout à qui se seraient-ils adresser si lui aussi avait vécu sans penser aux jours de vaches maigres ?  Sans parler du fait qu’il ne peut pas se muer en distributeur automatique pour tous les nécessiteux du pays, tel on dresse son lit, tel on se couche.  À Mama Nguéa nous disons ‘‘a Mama Nguéa 10 sur 10 prend ton courage 10 sur 10’’.