STEVE FAH, ANGE OU DEMON ?

Une fois de plus l’influenceur web qui s’est démarqué en lançant des personnages qu’on peut difficilement appeler artistes, à l’instar du fameux Grand Barack dans le monde du show bizz 237 défraie la chronique. Au centre de cette nouvelle controverse une nouvelle initiative discutable du père des 3 minutes du peuple qui selon certaines rumeurs se préparerait à lancer le petit qui a fait le buzz il n’y pas longtemps en faisant une interprétation magistrale de  la chanson Helenade Fally Ipupa.

Premier à monter au créneau, Maahlox  tire à boulet rouge sur l’influenceur web, critiquant son initiative et l’accusant à demi-mots de vouloir exploiter le petit. Et aussitôt toute la blogosphère de faire chorus en accusant celui dont la profession dans le show bizz est de plus en plus ambigüe -- est-il producteur, agent artistique ou promoteur culturel ? — de tout et de rien Surtout, des accusations d’escroquerie et d’exploitation des artistes fusent.

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L’autre camp de ceux qui critiquent Steve Fah est constitué des artistes en herbes et des professionnels du milieu — s’il en existe même qui l’accusent justement de faire dans la promotion de la médiocrité et d’habituer le public à devenir moins exigeant et adepte de la mauvaise qualité, tout ceci au non de l'argent . si on s'arrêtait à ces commentaires et critiques bien acerbes,en y ajoutant les récriminations de plus en plus véhémentes du Grand Barack ,  on aurait l’impression que Steve Fah, c’est le diable en personne

Seulement, lui même se défend en faisant ressortir le côté social de son activité et en mettant en avant tout le bien qu’il a fait pour ses protégés en l’occurrence, Grand Barack, Grand Mécano. Mais aussi pour les entreprises qu’ils aident en leur faisant de la pub sur ses 3 minutes du peuple. Sur le Petit Fally qui serait en outre autiste, il donne une version des faits qui ne corrobore pas du tout les accusations et le dédouane de toute accusation de fraude.  Il reconnait notamment gagner de l’argent sur ces artistes mais pas comme de la manière donc les gens le croient. Surtout il se positionne en promoteur du cameroonian dream. Comme quoi pour lui-même il n’est qu’un mécène, mieux un ange au service des nécessiteux dont il se targue de changer la vie.

En tout cas, il se pose une fois de plus la question de la vocation du milieu culturel chez nous,  loin de ne concerner que Steve Fah, cette question concerne tous les acteurs du milieu. Il s’agit de faire le choix entre le vendable et l’esthétiquement et culturellement bon, entre la philanthropie et la rentabilité entre le show et le bizz.  Quel que soit lambda, Steve Fah est un homme d’affaires et on ne peut pas lui reprocher de vouloir diversifier ses revenus et se faire de l’argent. De plus il est indiscutable que Steve Fah qu’on l’aime ou pas a des faits d’armes qui parle pour lui-même si personne des gens qu’il a cité ne témoigne. Steve Fah donc n’est ni un ange comme lui-même veut le faire croire,  ni un démon comme le dépeignent ses détracteurs, il est juste quelqu’un avec un nez formidable pour le show-bizz, et un businessman inventif qui sait dénicher le bon filon.