Difficile d’aimer cette chanson même si on aime Mimie, difficile encore plus d’aimer cette chanson lorsqu’on est exigeant envers nos artistes en espérant qu’ils sortent enfin de la facilité et se remettent vraiment au travail. Parce qu’il ne sert à rien de nous voiler la face alors que la réalité est là. La musique camerounaise, un temps au sommet de l’Afrique et même du monde, est en net recul et si rien n’est fait, d’ici peu notre musique redescendra là où elle était avant la sortie de titre comme, coller la petite de Franko ça sort comme ça sort de Maahlox, hein père de Stanley Enow, calée de Daphné ou même le gars là est laid de Mink’s. La nouvelle génération, incarnée justement par des artistes comme Mimie, peine à vraiment prendre le relais et à porter le drapeau du Game 237 toujours plus haut.
Pour revenir à j’avance il y’abord la thématique, elle est redondante, elle revient dans presque tous les textes de Mimie, on a envie de se demander si elle ne peut pas dépasser le regard des autres, on se demande si c’est la seule thématique qu’elle compte aborder sur 90 % de ses chansons, on sent chez elle une forte propension à accorder de l’importance au regard que les autres ont sur elle et ça empiète sur son travail.Et comme si ça ne suffisait pas le texte est assez pauvre, chanté en plus sur des tonalités qui ne permettent pas vraiment de saisir ce qu’elle dit. Si ce n’est pas le massacre des notes auquel ont a souvent droit dans certaines chansons du Mboa, c’est quand même une certaine cacophonie désagréable à l'oreille comme si l'ingé-son s'était endormi ou qu'on était trop pressé de mettre un truc dehors.
Si la chanson elle-même n’est pas aussi mauvaise que ça, elle n’est pas non plus le grand hit qu’on est en droit d’attendre de la mère de Je m’en fous et ici encore on a comme une redondance dans les rythmiques et les mélodies un peu comme si Mimie est enfermée dans un univers et qu’elle n’arrive pas à en sortir pour offrir autre chose ou du moins à l’enrichir, parce que c’est aussi ça être un artiste , pouvoir être sans cesse créatif, ne pas être prisonnier d’une thématique ou d’un rythme. Et c’est le lieu de rappeler aux camerounais qui croient que la critique c’est de la haine, l’objectif ce n’est pas de continuer indéfiniment avec les mêmes fans et mêmes inconditionnels mais d’en conquérir d’autre, de conquérir d’autres espaces et des parts de marchés. De plus la concurrence c’est avec les Nigérians, les ghanéens et des ivoiriens, et que l’échelle de comparaison ça devrait être eux.
C’est bien beau d’avoir son style propre et sa touche personnelle mais refaire la même chose tout le temps c’est la définition même de tourner en rond (on n’avance justement pas). Si donc j’avanceest une chanson acceptable, ce n’est pas le grand hit qu’on est en droit d’attendre de Mimie, et ça démontre qu’elle n’est pas encore prête à franchir le pas et à tutoyer les sommets et les grands, et c’est ça qui est dommage quand on mesure le potentiel qu’elle a. c’est là aussi où la question des labels, de leurs directeurs artistiques et de toutes les équipes managériale se pose. Mimie peut, il faut juste qu’elle se réinvente ce n’est qu’à cette condition qu’elle peut avancer.
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