Si d’une manière
générale la situation de la femme camerounaise a connu des améliorations, les
exigences que la société a envers elles demeurent les mêmes et les seules places
qui leurs sont reconnues restent la cuisine pour préparer le repas, le marché
pour faire le petit commerce et le lit pour faire des enfants, l’occupation par
elles de toutes autres situations dans la société étant perçue comme un
sacrilège. C’est que notre société a encore un mal fou à s’accommoder des
femmes puissantes et fortes. Et c’est tout le mérite de cette nouvelle série
réalisée par Simon William Kum qui
nous plonge au cœur du combat au quotidien de cinq d’entre elles pour
l’acceptation de leur statut de femme et d’être humain à part entière, égales
si ce n’est supérieures aux hommes, et pose à notre société en pleine mutation
la question de la place de la femme.
A travers le quotidien
de Fanta ( Ladouce Messode), l’institutrice,
de Paloma (Passy Ngah) la directrice
financière de Coco (Basiilia Ngako) l’avocate
de Nana (Marcelle Dibondo)
l’inspectrice de police et de Bibi(Thérèse
Ngono) le haut cadre d’entreprise, la série nous amène dans les méandres de
la difficulté qu’éprouve encore notre société à reconnaitre aux femmes la même
valeur intrinsèque qu’aux hommes. En outre, elle explore la difficulté à allier
le travail et le foyer dans une société
demeurée machiste où les préjugés restent forts. Nous sommes invités à cheminer
avec elle et à souffrir avec elles dans leurs carrières tant que dans leurs
foyer, nous sommes témoins des luttes qu’elles doivent mener au quotidien pour
les promotions et surtout pour éviter les compromission dans un monde où la
femme est jusqu’ici perçue comme une marchandise ou pire une bête de somme.
Et si seulement
elles n’avaient qu’à lutter contre les pesanteurs sociales ! si elles
n’avaient pas à lutter entre elles et à essayer de bâtir une cohabitation entre
elles, si seulement leur force personnalité ne les amenait pas à d’autres
luttes et batailles qu’elles auraient bien pu s’épargner ! on se demande
si leurs existences en auraient été plus facile. Seulement l’intrigue n’en
aurait sûrement pas été aussi envoûtante. C’est tout au mérite de Simon William
Kum d’avoir su ressortir cet autre aspect du paradoxe de la situation de la
femme dans notre société.
La Guerre des Sexes
qui aurait aussi bien pu s’intituler guerre de femmes est donc est la série à
voir absolument à partir de ce 17 juillet sur
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