Ce que les artistes de la musique dite urbaine ont fait tout seuls jusqu'ici est EXCELLENT. Ils ont bougé les lignes et j'en serai toujours admiratif. S’autoproduire, jongler avec les moyens de bord et faire parler du Cameroun dans le monde à travers la musique dite urbaine c'est FORT. Avant je disais aux gens qui ne connaissent pas le Cameroun que c'est le pays de Samuel Eto'o mais today je dis que c'est aussi le pays de Franko, Maahlox, Daphné, Stanley, Mink’s, Jovi, Locko, Tenor, Salatiel, Mr Leo, Numerica..
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Mais je suis un peu perplexe depuis un moment. Il
faut avouer qu'il y a une baisse importante de régime; L'industrie 237 est au
poids mort. Où est passé notre rage, notre vivacité, notre constance ? Sérieux
où est passé cette envie folle d'exceller. Tout est au ralenti désormais !
Je sais que c’est de la faute de tout le monde : les
institutions, les médias comme nous, les Dj et j’en passe. Mais dans cet
article, je vais m’attarder surtout sur les artistes car ce sont eux les BOSS
finalement. Sans leur talent il n’y a pas de musique!
En vérité en vérité je vous le dis, les artistes
savent qu'ils plafonnent presque tous, mais ils ne savent pas forcément ce
qu'il faut pour passer à l'étape supérieure, ce qu'il faut pour débloquer un
autre niveau. Ils doutent, ils sont sceptiques, ils craignent ce qu'ils ne
connaissent pas. Soient-ils font des mauvais choix, soient-ils n'en font pas et
continuent dans le ndem. Les plus forts ont développé un business parallèle
tandis que les autres se sont mariés (Ce qui n’est pas mauvais, au contraire
!!!). C'est un cercle vicieux dans lequel rentre les plus jeunes comme une
jeune fille qui entre dans le monde des panthères.
Malgré les difficultés que nous rencontrons
actuellement, nous n’avons pas encore fait de mise à jour. C’est la même
approche, le même business modèle que nous utilisons depuis plusieurs années
déjà.
En fait voici comment presque tous les artistes do :
Un artiste sort un son, il cherche à passer sur
Bimstr (Le web média de référence au Cameroun, le No1. oui oui c'est la pub, tu
ignores quoi?) et Trace afin d'être suivi par le max de personnes sur ses
réseaux sociaux. Ou alors on cherche à faire des hits comme Hein Père, Coller
la petite, tuer pour tuer, le gars là est laid… Lorsqu'une des deux stratégies
là est atteinte et qu’on a une certaine visibilité, on commence à faire des
shows et work avec des annonceurs. A part ça, certains vont chercher à faire
des Paposy comme Maahlox, Tenor ou Magasco pour dire qu’ils ont aussi FAIT.
Mais ça ne va pas plus loin que ça.
Tout pour nous finit là, on ne sait pas comment
débloquer un autre niveau.
En réalité beaucoup d'artistes de la musique dite
urbaine font semblant de gérer les droits d'auteurs et tous les autres droits
liés à l'artiste et au producteur. Mais ils se moquent d'eux même car la
majorité ne gère RIEN, ils do les modèles dans un système minbong ! D'ailleurs
ce sont plus ceux qui n'ont en réalité presque droit à rien qui en parlent
beaucoup.
A part les show cases et les annonceurs il n’y a
rien. Bon, j’allais oublier la distribution qui rapporte bindi dos surtout sur
YouTube ! Mais ça reste le jonglage 2.0 dans l’ensemble!
Pour ne pas perdre la face, on fait semblant sur la
toile à coup de belles photos et vidéos dans les endroits classes. Mais la vérité
c’est que beaucoup souffrent. Ils ne vivent pas de la musique mais du monshung.
Le monshung les fait planer le temps de quelques likes sur les réseaux sociaux.
Quand ce n'est pas le monshung qui fait planer, c'est un hit. Mais dans les
deux cas, les choses reviennent au poids mort très rapidement.
Tout ceci est accentué par des pbs que j'observe
depuis plusieurs années dans cette industrie.
Certains artistes ont souvent des mauvais conseillers
qui donnent leurs avis sur les choses qu'ils ne connaissent pas. Ce sont même
souvent ces personnes qui lisent les contrats et disent quoi faire à l'artiste
pourtant ils n'y comprennent rien à rien.
Beaucoup ne s’entourent pas des professionnels mais
de leurs potes qui se font passer pour des managers ou producteurs alors qu’en
réalité ils sont des pots de fleurs. Ils ne servent à rien si ce n’est que
décrocher des coups de fils et chercher les femmes aux artistes.
Les artistes et leurs équipes sont comme les go qui
sont championnes pour se mettre en couple avec les mauvais garçons et quand les
bons gars viennent, elles disent "je te vois comme un grand frère",
"Tous les hommes sont méchants, je veux rester célibataire". Les
artistes sont comme ces go ahahah, ils fia de faire confiance et préfèrent
continuer seuls dans le jonglage HD. Mais ceci jusqu’à quand ?
Y a aussi l'orgueil et la notoriété qui rendent
souvent fou mais l'échec et la chute soignent ça rapidement.
Je pense que si ça continue comme ça, dans maximum
deux ans beaucoup auront disparu que "phuiiiip" comme Pinguiss.
Bon je ne suis pas Dieu, ni magicien, donc je peux me
tromper mais c’est mon avis.
C'est maintenant que tout se joue, je pense qu'il est
temps de prendre le risque de travailler avec des labels / maisons de disques
expérimentées qui ont les moyens de leur politique et une vision.
Pour ceux qui s'autoproduisent, il est temps de
comprendre que vous avez beaucoup fait tout seuls mais vous ne pouvez pas
jongler jusqu'à la fin des temps. Comment allez-vous véritablement vous
exporter ? comment et quand allez-vous faire des gros concerts (vrais concerts
hein)? Comment allez-vous go à un niveau supérieur!
Pour ceux qui ont signé dans des labels, si jamais ça
ne va pas, souvenez-vous de ce qu'un grand frère avocat m'avait dit "Tout
contrat se casse". Si ça ne va pas vraiment, cherche à casser le contrat
ou alors tais-toi, pleure dans ta chambre, monshung sur les réseaux sociaux et
meurt en silence.
Je pense qu’il est temps de work avec les
professionnels expérimentés qui ont une expertise certaine et les moyens de
leur politique. Ou alors, peut-être continuer de faire les choses nous-mêmes
mais différemment :
- Gérer tout ce qui est administratif, obtenir son
attestation d’artiste (Beaucoup ne sont même pas artistes sur le papier),
s’inscrire dans les sociétés de gestion collectives.
- Gérer tout ce qui est distribution et surtout
édition !
- Déclarer toutes vos œuvres et aller chercher les
moindres sous liés à vos droits
- Travailler avec des managers qui recherchent des
vraies opportunités pour vous et non ceux qui décrochent au téléphone pour
fixer les cachets.
- Construire une vraie fan base avec une bonne dose
de Marketing Hohaaa.
- Travailler avec des agences de RP…
Je garde espoir parce qu’on peut dire qu’il nous
manque tous sauf le TALENT ! Y a pas plus talentueux que nous !
On doit juste travailler la partie business de notre
musique !
Mon Petit si tu es d’accord avec mon point de vue,
partage ! Et n’oublie surtout pas de dire à ton voisin que la prochaine
formation en Community Management (#ApprendreDeCeuxQuiFont) c’est samedi le 27 février.
C’est toujours 100kolo ! Contactez moi sur whatsapp au +33 755 17 44 64.
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