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Joy Owoyele, 30 ans, fidèle de l’église
de dans la ville d’Isheri Olofin Etat de
Lagos au Nigeria s’est écroulée au 10e jour d’un jeûne qui devait en
durer 14.
Quel que soit ce qu’on en pense, il va falloir
à un certain moment que les africains s’interrogent sur la nouvelle vague
christianiste qui s’est abattue sur le continent causant encore plus de ravages
que la colonisation et l’esclavage.
Ils promettent tout, argent, maison, mariage. Ils
se font appeler prophète, apôtre, pasteur et font chaque jour des milliers de
victime sans que personne ne leur impose d’arrêter. Le pasteur Alfred Sunday de
l’église apostolique du Christ d’Isheri Olofin est de ceux-ci. Son pouvoir n’aurait
aucune limite et il serait capable de réaliser des miracles. C’est Pourquoi
madame Owoyele, qui d’après des sources concordantes, était une habituée des
églises et allait de pasteurs en pasteur, « à
la recherche d’une aide spirituelle pour que son mari, qui l’avait abandonnée
elle et sa fille pendant sept ans, puisse revenir », est allée le voir. Et le pasteur avait bien entendu une
solution : un jeûne de 14 jours. Le bon dieu a-t-il oublié de dire à
son représentant que la femme n’était
pas en condition physique de supporter de telles privations ? Difficile à
dire, en tout cas le pasteur fait du tragique décès un récit bien plat et se
défend ‘‘ Elle est venue pour la prière et rien de plus. Avant le jour de l’incident
nous avons tenu une veillée et elle allait bien. Son jeûne était censé durer 14
jours mais l’incident s’est produit le 10e. Dieu est mon témoin, il
n’ya rien de caché ici’’ Selon ce dernier, la dame était même avec sa
fille, Oluwatise, à
l’église, avec qui elle passait les nuits, quand l’incident s’était produit. « L’incident s’est produit vers 7 heures du
matin. Je priais sur l’autel lorsqu’un des membres de l’église m’a informé
qu’elle s’était évanouie. (…) Quand je me suis rapproché pour l’évaluer, j’ai
remarqué qu’elle ne pouvait pas se lever et quand j’ai appelé son nom, elle a
répondu faiblement, »
Alfred Sunday qui sera d’ailleurs détenu par la police dans le cadre de
l’enquête consécutive au meurtre, a ensuite expliqué qu’il s’était rendu après
le décès au poste de police d’Idimu pour signaler l’incident, « Lorsque j’ai signalé l’incident, la
police a pris ma déclaration et celle de la fille de la victime. Mais le
surveillant général et moi avons été détenus pendant trois jours et la police
s’est également rendue à l’église pour mener une enquête ».
Toujours selon le pasteur, la famille de la
victime ne voulant pas porter plainte il a été libéré, lui et le surveillant
général de son Eglise qui avait aussi été arrêté après les enquêtes de la
police. Après sa libération, il s’était rendu chez la famille de la défunte qui
a accepté l’incident comme étant du destin.
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