Depuis
la publication lundi dernier du code électoral appelé à régir les élections à
la présidence de la FECAFOOT de décembre prochain, des voix s’élèvent violemment
contre ce code jugé inique qui semble avoir été taillé juste pour empêcher le
Pichichi 2006 de candidater.
Après près de 15 ans de
normalisation et des années de litiges et de guerres, les supporters et
amoureux du football camerounais espéraient voir le sport roi au pays des Lions Indomptables aujourd’hui en
coma léthargique se reveiller et retrouver son lustre d’antan. Eh bien, il
parait désormais dit que ce rêve n’a aucune chance de devenir réalité tellement
le règlement destiné à régir les élections à la tête de l’instance faitière
semble déjà en lui-même porter les germes d’une crise prochaine.
Si le reste du code ne
semble pas soulever de grandes objections, la disposition excluant les
bi-nationaux, que tous estiment dirigé contre l’ancien capitaine des Lions Indomptables
— dont la double nationalité ne paraissait pourtant pas poser problème au
moment de ses convocations en équipes nationales — fait grincer des dents dans
tous les milieux y compris en dehors du sport et laisse présager d’un futur
trouble pour le foot camerounais déjà assez mal en point.
Le principale grief contre
ce texte est le nombre impressionnant de binationaux — parmi lesquels le
président sortant Seydou Bombo Njoya lui-même ou encore le vice-président
Joshua Osih— occupant des postes y compris au sein de la FECAFOOT. Un autre
grief est que pour tout le monde Samuel Eto’o est l’homme qu’il faut à la tête
de cette fédération.
Bien entendu, il y’a ceux
qui applaudissent cette décision, mais pas toujours pour les mêmes raisons. Certains,
se souvenant du soutien du grand numero
9 au président Paul Biya— dont le parti est l’architecte de cette loi excluant
les binationaux de tous les postes de responsabilité au Cameroun — estiment que
cette arme déjà utilisée pour écarter Prince Eyango de la direction de la CMC ou
encore Joseph Antoine Bell ancien gardien international du Cameroun vainqueur
de deux coupes d’Afrique avec les Lions Indomptables des élections régionales.
Pour mémoire, cette loi de
la nationalité est de plus en plus critiquée par la diaspora camerounaise qui
se retrouve de fait exclue de la gestion des affaires. Et chose assez incongrue
pour être notée, ce sont les plus brillants des camerounais qui se retrouvent
incapables d’apporter leur connaissances et leur talent à l’évolution de leur
pays.
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