Un juge a dévoilé de nouveaux détails sur les éléments saisis lors de la perquisition dans la résidence floridienne de l’ex-président Donald Trump le mois dernier. L'inventaire rendu public vendredi révèle que les agents du FBI ont découvert des fichiers jugés « ultrasecrets », des dossiers vides avec la mention « classifiés » ainsi que plus de 10 000 documents sans aucune inscription ni classification.
Bien que l'inventaire dévoilé par la juge Aileen Cannon ne décrive aucun des documents, il montre dans quelle mesure des informations classifiées – y compris des documents de niveau « ultrasecret » – ont été conservées dans des boîtes à Mar-a-Lago mélangées avec des journaux, des magazines, des vêtements et d'autres objets personnels.
Le département de la Justice américain a déclaré qu'il n'y avait aucun espace sécurisé à Mar-a-Lago pour des secrets gouvernementaux aussi sensibles.
Selon le département de la Justice des États-Unis, les enquêteurs ont récupéré 33 boîtes et contenants dans un bureau et une salle d’entreposage à son domicile de Mar-a-Lago, le 8 août dernier.
En tout, 18 fichiers avec la mention « ultrasecret » ont été retrouvés. C'est le plus haut niveau de classification des dossiers officiels aux États-Unis.
Également, 28 fichiers avec la mention « classifié » ou une indication qu'ils devaient être retournés ont aussi été retrouvés par les agents du FBI.
Quarante-trois classeurs vides, mais avec la mention « classifié », étaient aussi dans des boîtes. On ignore cependant ce qui était dans ces classeurs et pourquoi ils sont vides.
En février dernier, les équipes de Donald Trump avaient remis 15 boîtes de documents qu'il avait emportés en quittant la Maison-Blanche à l'agence nationale des archives, chargée de consigner pour l'histoire les activités présidentielles.
C'est après avoir examiné ces cartons que le FBI, convaincu que l'ancien président conservait en Floride d'autres documents classifiés, a décidé de mener une perquisition dans sa résidence de 58 chambres de Mar-a-Lago, en Floride, où près de 200 documents classifiés ont été récupérés.
Certains de ces documents comportaient le signe HCS, qui, dans le langage de la communauté du renseignement américain, désigne les informations fournies par des sources humaines, informateurs et autres agents sous couverture révélait également l’acte de procédure publié mercredi par le département de la Justice.
D’après le document, les enquêteurs avaient plusieurs raisons de croire que Donald Trump avait caché et emporté avec lui ces documents très secrets dans le but explicite de faire obstruction à l’enquête dont il est l’objet.
Mercredi, l'ex-président Trump a réagi sur sa plateforme Truth Social en déclarant que la justice américaine n'aurait jamais dû autoriser cette entrée par effraction dans sa résidence, accusant le FBI d'avoir mis en scène cette saisie de documents à son domicile. Des documents qu'il affirme avoir fait déclassifier avant de les emporter chez lui.
Le républicain, qui flirte avec l'idée d'une candidature à l'élection présidentielle de 2024, dénonce depuis des mois une chasse aux sorcières menée contre lui par l'administration de Joe Biden.
Le département de la Justice affirme de son côté avoir publié l'acte de procédure qui a conduit à la perquisition chez l'ancien président afin de corriger le récit incomplet et inexact présenté dans les déclarations de Donald Trump.
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