Après avoir évité pendant plus de trois ans de répondre à la convocation du juge, l’ancien président était supposé comparaitre hier dans un tribunal de New York après une plainte déposée par E. Jean Carroll, une journaliste qui accuse Trump de l’avoir violée dans les années 1990, et que Trump avait traitée de menteuse.
Donald Trump devait en principe témoigner ce mercredi à New York dans une affaire de diffamation lancée en 2019 par l’ancienne journaliste E. Jean Carroll qui accuse l’ex-président des États-Unis de l’avoir violée dans les années 1990, dans une cabine d’essayage du grand magasin Bergdorf Goodman, à Manhattan. La plainte en diffamation a été déposée en novembre 2019, après que Trump avait affirmé qu’elle avait menti et était motivée par l’argent. Il disait n’avoir jamais rencontré l’ancienne éditorialiste du magazine ELLE et qu’elle n’était « pas son genre de femme ».
Depuis près de trois ans, l’ancien président des États-Unis a utilisé tous les recours pour retarder l’examen de la plainte. Il a notamment fait plaider qu’il devait être représenté par le gouvernement américain, puisqu’il était président au moment des déclarations incriminées, et donc sous la tutelle de son employeur. Les avocats de Trump auraient aussi tenté d’invoquer l’immunité présidentielle.
Trump voulait être représenté par le gouvernement, son « employeur » lorsque les mots attaqués ont été prononcés
Mercredi dernier, un juge du tribunal fédéral de Manhattan a refusé de retarder l’audience. Lewis Kaplan a décidé que les dépositions de Mme Carroll, 78 ans, et de Donald Trump, 76 ans, devaient se tenir respectivement les 14 et 19 octobre.
Si l’affaire de viol présumé ne peut être examinée par la justice pénale, en raison des délais de prescription, E. Jean Carroll est en droit de demander des dommages-intérêts à Donald Trump, une fois entrée en vigueur le 24 novembre une loi de l’État de New York, l’Adult Survivors Act, permettant de porter plainte au civil sans tenir compte des délais de prescription. Diffamation ou dommages-intérêts pour viol, « la découverte et les preuves relatives à la question de savoir si le viol présumé a eu lieu ou non sont pertinentes pour les deux cas », a fait valoir le juge Kaplan la semaine dernière.
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