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Resistance anti microbienne tout sur le phénomène.

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Qu’on soit proche du monde médical ou non, on a entendu parlé de la résistance antimicrobienne  ou alors on l’a tout simplement expérimentée. Pourquoi l’anti palustre qui hier soulageait en un temps record ne le fait plus aujourd’hui? Pourquoi tel antitussif qui hier faisait des miracles est devenu aussi efficace que de l’eau simple ? Pourquoi du jour au lendemain nous a-t-on annoncé que telle molécule n’était plus indiquée pour lutter contre telle infection ? Le plus souvent, ce sont les  fabricants et les vendeurs qui sont pointés du doigt. Leur avidité est décriée. La qualité des médicaments est questionnée et parfois, on en déduit que ceux-ci ne font plus effet ou que le mal est mystique et on s’en remet aux médecines alternatives dont l'efficacité n'est pas toujours prouvée. Cependant  si on en croit les experts tout ceci serait lié à la résistance antimicrobienne, un phénomène encore plus grave qu’une pandémie selon l’OMS.

 

De quoi s’agit-il exactement et pourquoi devrions-nous nous inquiéter ?

 

 

Selon  un article du ministère de la santé du Burkina Faso paru sur son site web officiel et intitulé “la résistance antimicrobienne”, la résistance antimicrobienne est définie comme: La capacité des microbes à résister aux médicaments qui sont généralement utilisés pour les tuer ou pour les contrôler”.

On peut naturellement se demander , surtout lorsqu’on est en “bonne santé” “en quoi suis-je concerné si les microbes résistent un peu plus aux médicament qui devraient les tuer ?  Mauvais réflexe, car ce serait oublier que, même jouissant d’une santé de fer, on est à la merci d’une maladie et on a toujours besoin de se prémunir.  Or  l’OMS dans un article paru sur son site et intitulé "Resistance aux antimicrobiens” rappelle que La résistance aux antimicrobiens compromet la prévention et le traitement efficaces d’un nombre croissant d’infections dues à des bactéries, des parasites, des virus et des champignons.”. et le ministère de la santé burkinabé, dans l'article cité plus haut va plus loin “Cette résistance contribue à l’augmentation de la mortalité”. Nous devrions donc tous nous sentir concernés par la résistance antimicrobienne qui, pour le magazine français  sciencesavenir.fr, est “Aussi dangereuse qu'une pandémie” le site n’hésite même pas à dire que cette résistance risque de réduire à néant un siècle de progrès dans le domaine médical. Une perspective bien terrifiante même pour  les plus téméraires d’entre nous. Imaginons si un seul instant, on rentrait à l’époque avant la découverte de la pénicilline, que la tuberculose et même le paludisme redevenaient des verdict de mort pour ceux qui les contracteraient. Inquiétant n’est-ce pas ?  bien sûr que les plus optimistes se disent  “ ça n’arrive qu’aux autres.” . Mais qu’en est-il vraiment.?

 

Quels sont les secteurs touchés ?

 

La seule idée de ne plus pouvoir guérir des maladies et infections microbiennes devrait déjà nous faire réfléchir. Et si jusque-là on ne se rend pas compte du danger, et qu’on se croit à l’abri, notons que parlant de l’impact de la résistance antimicrobienne, le même article du ministère de la santé burkinabé que nous avons déjà cité  déclare :la résistance antimicrobienne touche les secteurs de la santé humaine et animale, l’élevage, l’agriculture et l’environ.” l’OMS renchérit “On retrouve les germes résistants aux antimicrobiens chez l’être humain, l’animal, dans les aliments et dans l’environnement (eau, sol et air). Aucune chance donc de ne pas être touché à moins de vivre dans une bulle. Surtout  qu’en plus, selon l’OMS, les germes devenus indestructibles  Peuvent se propager d’une personne à l’autre, de l’homme à l’animal, ainsi qu’à partir des aliments d’origine animale.La question qu’on devrait donc se poser si on convient avec le président de l'OMS, l’éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyes que "La résistance aux antimicrobiens ne semble peut-être pas aussi urgente qu'une pandémie, mais elle est tout aussi dangereuse “ est comment stopper ce tueur silencieux?

Si la recherche permanente de nouvelles molécules permet de continuer à répondre à cette menace, n'est-ce pas là une fuite en avant ?  Le risque  d’atteindre une sorte de saturation, où les germes auront développé des résistances à toutes les molécules disponibles, commande de  remonter aux causes de la résistance antimicrobiennes et de combattre le phénomène en amont notamment en s'intéressant aux causes de la résistance antimicrobienne.

 

 

 

L’automédication , facteur aggravant?




 

Selon le magazine en ligne Top santé “L'automédication désigne l'action de se procurer un médicament sans ordonnance afin de l'utiliser pour se soigner ou l'administrer à son entourage. L'automédication désigne également la prise de médicaments déjà prescrits pour une affection antérieure (et gardés dans l'armoire à pharmacie familiale) pour traiter une affection semblable. Enfin l'automédication peut s'appliquer aux personnes prenant régulièrement des médicaments sans ordonnance pour soigner une affection chronique.” Rien de bien méchant apparemment. Seulement , pour tous les experts, cette prise non contrôlée des médicaments favoriserait les mutations génétiques chez les microbes et par là leur résistance aux médicaments.

 

 En effet, si pour  l’OMS La résistance aux antimicrobiens survient naturellement au cours du temps, en général à la suite de modifications génétiques. , elle reconnait cependant que  Les principaux facteurs contribuant à l’apparition de la résistance sont l’usage abusif ou excessif des médicaments l’automédication donc .  Le ministère de la santé burkinabé quant à lui est plus direct : “L’une des causes majeures de cette résistance est l’utilisation abusive ou irrationnelle des médicaments utilisés contre les microbes.”   

 Si l’automédication est une des principales causes de la résistance antimicrobienne, les conditions d’hygiènes et de salubrité participent également à la progression du phénomène. Dans l’article cité plus haut l’OMS déclare : “l’absence d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène (WASH) pour les êtres humains comme pour les animaux ; des mesures de prévention et de lutte contre les infections insuffisantes dans les établissements de soins et les élevages agricoles ; un accès insuffisant à des médicaments, des vaccins et des produits de diagnostic de qualité et d’un coût abordable ; l’absence de prise de conscience et de connaissance du phénomène ; et les lacunes dans l’application de la législation”. Un cocktail qui ne nous est pas inconnu à nous autres africains. Bien au contraire, tout ça nous rappelle des pratiques quotidiennes.

  
Les populations africaines plus exposées ?




 

En Afrique, ceci pour des motifs économiques( prix abordable par rapport à ceux des médicaments  prescrits par les praticiens et vendus en pharmacie) ou tout simplement infrastructurel (hôpitaux et praticiens souvent éloignés) la plupart des gens en situation de maladie ou de malaise se tournent vers les médicaments vendus sans prescription. On s’en remet le plus souvent aux maigres connaissances du vendeur ou d’un proche. Une pratique en apparence sans danger , mais qui pourrait, comme nous venons de le voir, avoir  des effets dévastateurs sur des populations déjà fragilisées par l’environnement sanitaire. En effet dans un article intitulé "Resistance antimicrobienne en chiffre. l'ampleur du problème" le site actualités housseniawriting révèle que "La résistance antimicrobienne tue 700 000 personnes chaque année."  pire "A l’horizon 2050, la résistance aux antibiotiques pourrait tuer 10 millions de personnes". Tout comme le coût humain, le coût financier est non négligeable et pourrait plomber toutes les perspectives de développement. L'article du actualités hussenia writing que nous venons de citer s'appuyant sur un rapport de la banque mondial datant de 2016 déclare: "Les pays à faible revenu pourraient perdre jusqu’à 5 % de leur PIB dans le même laps de temps(d'ici 2050 ndlr), aggravant ainsi l’impact financier de la résistance aux antimicrobiens par rapport à celui de la crise financière de 2008. Plus de 25 millions de personnes dans les pays les plus pauvres pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté. "

On comprend donc que la résistance antimicrobienne devrait  devenir une préoccupation majeure pour les gouvernement du continent noir déjà en butte aux guerres, aux catastrophes naturelles et aux pandémies.

 

 

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