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Scandale: Un prêtre renvoyé par le pape pour avoir reconnu être le père d'un garçon !

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Le père Wenceslas Munyeshyaka  rattaché à l’archidiocèse de Kigali, au Rwanda, mais en poste dans le diocèse d’Évreux,vient d'être renvoyé par le Pape. Le prêtre à la réputation sulfureuse avait reconnu, fin 2021, un enfant né d’une « liaison » en 2010.


Tout sauf l'honnêteté.

Nouvel acte polémique posé par l'église catholique. Alors que ni les abus sexuel sur mineurs, ni même les crimes multiples souvent commis par les prêtres ne semblent faire bouger la très sainte église, il n'est apparemment pas question de laisser les prélats  assumer les conséquences de leurs actes. Le père Wenceslas Munyeshyaka, accusé d'avoir participé au génocide rwandais de 1994, et qui n'a pas été inquiété pour cela par sa hiérarchie vient de le découvrir à ses dépens.

En septembre 2021, l'abbé Wenceslas Munyeshyaka a reconnu la paternité d'un fils alors âgé de 11 ans, né d'une « liaison ». Geste qui lui vaut aujourd'hui d'être définitivement renvoyé de l'état clérical sur décision du pape François.


« Le Souverain Pontife le pape François a renvoyé de l'état clérical l'abbé Wenceslas Munyeshyaka », a ainsi rapporté l'évêque Christian Nourrichard dans un communiqué, paru mercredi 3 mai. L'évêque précise que le décret papal, daté du 23 mars, est une « décision suprême et sans appel qui n'est susceptible d'aucun recours ».




Un présumé ancien génocidaire jusqu'ici protégé.

De nationalité rwandaise, Wenceslas Munyeshyaka âgé de 63 ans, avait été accusé d'avoir joué un rôle dans les massacres de 1994 au Rwanda, avant de bénéficier d'un non-lieu en France en 2018.

Une décision qui avait choqué à l'époque ses accusateurs qui accusaient l'église catholique d'avoir pesé pour éviter la condamnation du prêtre, qui était visé par une plainte avec constitution de parties civiles depuis juillet 1995. Il était soupçonné d'avoir prêté main forte aux miliciens hutus Interahamwe en leur donnant des Tutsis. Il avait d'ailleurs été condamné par contumace dans son pays d'origine. Il a également été poursuivi par le Tribunal pénal international d’Arusha (TPIR) là aussi, pour génocide, viol, extermination et assassinat ~ tous faits commis alors qu’il était prêtre de la paroisse de la Sainte-Famille à Kigali, au moment de la tragédie qui a frappé les Tutsi au Rwanda en 1994. Arrêté à deux reprises, en 1995 et en 2007, suite à des mandats d’arrêt internationaux délivrés par le TPIR, l’abbé Wenceslas Munyeshyaka a à chaque fois été remis en liberté.


Ce qui pour certains fait de son renvoi par le pape un fait anecdotique 





Suspendu depuis 2021

En fait, la décision du pape n'est qu'une confirmation d'une sanction déjà prise par l'évêque d'Evreux. En effet, en  décembre 2021, le diocèse d'Évreux avait annoncé priver de ses fonctions ce prêtre. En cause, Wenceslas Munyeshyaka avait « le 6 septembre 2021, fait inscrire dans les registres d'état civil de Gisors, dans l'Eure, une reconnaissance de paternité sur un fils, né en juillet 2010, d'une liaison qu'il a entretenue à Gisors », précisait à l'époque le diocèse dans un communiqué.


L'abbé était alors administrateur de la paroisse de Saint-Martin-de-la-Risle à Brionne, après avoir été prêtre à Gisors pendant vingt ans.

Ce n'est pas pour ce qui s'est passé au Rwanda !

Un « dossier canonique avait été envoyé à Rome, en lien avec la paternité » de l'abbé Munyeshyaka, a précisé mercredi le diocèse d'Évreux. La décision du pape « n'est pas en lien avec le passé de cet abbé, en l'occurrence au Rwanda », il s'agit de « la conclusion d'un dossier en cours » initié en décembre 2021, a poursuivi le diocèse.

La décision du pape, comme l'a expliqué Mgr Nourrichard implique que dorénavant l'abbé rwandais « perd automatiquement tous les droits propres à l'état clérical ». Il est notamment « exclu de l'exercice du ministère sacré » et « doit éviter les lieux où son statut antérieur est connu ».


Le célibat des prêtres en cause.

Depuis de nombreuses années, des prêtres ,pour la plupart africains, réunis au sein d'une tendance appelée "réformiste" , s'opposent au Vatican sur la question du célibat des prêtres. Le plus célèbre d'entre ces prêtres est sans aucun doute Godfrey Shiundu, un prêtre Kenyan qui en 2020 a quitté l’Église catholique pour pouvoir épouser sa compagne et s’occuper de sa fille.

 Pour sa part le Vatican au travers d'un livre  de Benoit XVI, à l'époque Pape émérite, et du cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements; dédié aux prêtres du monde entier et intitulé Des profondeurs de notre cœur qui déclare  « Il est urgent que tous les fidèles, évêques et prêtres ne se laissent plus impressionner par les mauvais plaidoyers et les mensonges diaboliques qui veulent dévaloriser le célibat sacerdotal » ; reste formellement opposé au mariage des prêtre. 

Une attitude que Godfrey Shiundu comme la plupart des africains trouve hypocrite et non fondée «  Le célibat n’est qu’une règle de vie de l’Église, ce n’est pas un commandement de Dieu. »  a-t-il déclaré au moment de son excommunication en 2020. 

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