Absence de Hemle, les binationaux pointés du doigt.

 

Cette équipe sans âme serait-elle la conséquence d'un trop plein de joueurs n'ayant aucune attaché avec le Cameroun ?

Faibles, mous, timorés, sans engagement, dilettantes, désinvoltes, les adjectifs pour qualifier l'attitude de la bande à Rigobert Song ne manquent pas. D'ailleurs plus que leurs piètres performances, c'est leur attitude qui froissé plus les camerounais, ce peuple fier et hautain qui ne rend jamais les armes sans s'être battu, du moins en football.

Très vite des voix se sont levées pour pointer du doigt les coupables : les binationaux, qui ne seraient pas imprégnés de cette rage de vaincre caractéristique des camerounais. Abel Elimbi Lobe homme.politique, s'exprimant  sur le plateau de STV n'hésite pas à parler de mercenaires. "Quels sont les joueurs qu’on a pris dans le championnat national et avec qui on a constitué l’équipe nationale ? On est parti prendre des gens un peu partout à l’étranger, qui ne jouent jamais ensemble pour former une équipe de merce.naires " 

Pour Joël Epalle, ancien lion indomptable, est lui.plus pondéré mais abonde dans le même sens "Ce qui a beaucoup changé, c'est le faite que la nouvelle génération n'a pas évolué au Cameroun. À notre époque, on avait un championnat fort et relevé. Ce qui nous permettait d'avoir un certains nombres de joueurs locaux en équipe nationale.

 Et c'est fort de tout ce qu'on a pu engranger quand on évoluait dans le championnat national qu'on a pu réussir en Europe. Chaque fois qu'on revenait en équipe nationale, on avait le devoir de tout donner pour notre nation car pour nos familles et les Camerounais qui nous regardent, on avait l'obligation de victoires afin de leur donner le sourire et la joie [...] Quand tu es en Europe, il y a trois résultats : soit tu gagnes, perds ou fait un match nul. 

Par contre au Cameroun, il n’y a que la victoire. Il faudrait que cette jeune génération ait cet état d'esprit. Une fois que ça sera le cas, les Camerouais seront fiers d'eux » a déclaré le médaillé d'or Olympique 2000 après l'humiliante défaite contre le Sénégal. 

Cette critique semble pour le moins exagérée quand on voit la rage, la discipline et l'implication des garçons comme Casteletto ou Magri là où des joueurs ayant évolué au pays comme Zambo se comportent avec légèreté. 

Il n'est donc pas compréhensible de rejeter la faute sur les binationaux même s'il faut déplorer le fait qu'aujourd'hui on en soit réduit à aller chercher des binationaux de seconde zone parce que pendant 30 ans on a négligé la détection et la formation.