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Pourquoi Samuel Eto'o fait-il autant peur ?

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Onies, Bell, Omam, Onana, Coq Sportif, campagne de dénigrement, attaque frontale dans le discours de Paul Biya du 10 février, Coach nommé sous hautes instructions en violation des textes organiques, accusations  de trucages de match à la CAF; on ne compte plus les peaux de bananes et les ronds de jambes que ceux qui se présentent comme ses ennemis ont opposé à Samuel Eto’o. Au delà des querelles d'ego et des habituelles inimitiés  qui sous-tendent inévitablement les rapports dans ces milieux, il se dessine derrière ces manÅ“uvres comme une peur. Peur de le voir réussir, peur des projets qu'on lui prête à tort ou à raison, peur de ses passions et surtout peur de ses longs bras. Samuel Eto'o, fait peur à beaucoup de monde pour ne pas dire à tout le monde.



Un empêcheur de détourner en paix ?

C’est connu, le Camerounais aime les gombos, les gains mal acquis et l’argent gagné malhonnêtement. Et dans cette mare aux crocodiles rythmée par la quête effrénée des tuyaux lucratifs, le football était un secteur sûr. Présidents de clubs, hauts fonctionnaires du ministère des sports, journalistes et propriétaires de média, hommes politiques, tous allaient à la soupe à Tsinga et se sucraient les doigts. La Fecafoot comme le disait quelqu’un était un guichet libre où il suffisait de se pointer ou d’avoir un proche pour empocher un juteux gombo. 

La moindre compétition servait de vache à lait à la légion de parasites du ministère qui ne se gênaient pas pour profiter et faire profiter leur proche du bifteck Fecafoot. Après la coupe du monde en Afrique du Sud, un ancien membre du comité exécutif confiait à un proche " J'étais là bas avec 6 petites, toutes logées dans des hôtels différents"

Et que dire des présidents de clubs ? Ces véritables potentats propriétaires d'esclaves qui ne se gênaient pas pour exploiter des jeunes en les payant en monnaie de singe ?

Depuis l'arrivée d'Eto'o, c'est la panique générale de ce côté surtout de celui des mauvais payeurs et aventuriers qui se voient désormais soumis à des exigences d'orthodoxie financière ?

Acculés il n'hésitent pas bien vite à lui rappeler qui il est "quelqu'un qui court derrière un ballon" comme ils aiment si bien le dire.


Sur le même sujet : La Fecafoot, ce panier à crabes.



L’outrecuidant et brillant « Fils de personne. »

Samuel Eto’o aurait-il autant de mal s’il appartenait à une des familles propriétaires du pays ? S’il avait été fils de sultan, de lamido ou pistonné par un des cartels de Yaoundé ? Le doute est permis. N'être le fils de personne et avoir eu le parcours le plus brillant pour un Camerounais de tous les temps semble être resté en travers de la gorge des faiseurs de rois.

Son parcours et son itinéraire son un plaidoyer contre les multiples "créatures" de créateurs qui ornent les allées de la République; sa réussite est perçue par beaucoup comme une trompette de l'Apocalypse pour la République des fils de... et de parrain de...





Briller au pays des médiocres, jamais facile.



Être brillant dans un univers de marasme généralisé où seuls les cancres et les aplaventristes s’elevent, ne sera jamais chose facile. Une bonne frange de ceux qui s’attaquent à SEF au quotidien n’ont à proprement parler aucun reproche pertinent à lui faire. Ils le détestent juste parce que son aura illumine leur médiocrité, leur incapacité à s’assumer. Son courage contraste avec leur lâcheté. Son franc parler gêne leur faux fuyants. Dans une société où fleurissent les raccourcis malhonnêtes et les chemins de traverse quelqu'un qui marche droit irrite et fait peur.

Des ambitions politiques cachées ?

Être populaire en contexte de dictature jamais facile. C’est le plus sûr moyen de se voir accuser de vouloir prendre la place du Prince.

Dans toutes les chapelles politiques, la seule idée qu'Eto'o, populaire sans forcer, veuille briguer un mandat présidentiel donne des crises d'urticaire 

Même s’il se défend constamment de toute visée politique, tous prêtent au grand 9 des ambitions presidentielles.  Lui même l'a d'ailleurs reconnu dans une interview sur France 24 : "La plupart ou la majorité des problèmes que je rencontre, c'est parce qu'on me prête les intentions de devenir chef d'état au Cameroun."

Et quand ce n'est pas le trône d'Etoudi qu'on le soupçonne de vouloir souffler c'est la CAF et son management qui s'inquiètent de l'aura de ce trop brillant et populaire président de fédération.


Le jeu trouble de Motseppe et de la CAF.


Il est certain que dans un coin de sa tête, Patrice Motseppe se demande ce qu'envisage de faire Samuel Eto'o lors de la prochaine élection à la tête de la CAF qui est prévue entre janvier et mars 2025. Pire Eto'o n'a jamais fait mystère de sa proximité avec Ahmad Ahmad, le prédécesseur de Motseppe écarté après ce qui selon toute vraisemblance est un procès en sorcellerie. 

On se souvient qu'en 2021 à Kinshasa le président de la CAF assisté du président de RDC avaient essayé de briser Samuel Eto'o en lui proposant d'être le vice président d'un nouveau mandat de Seydou.

Ajoutons à cela la présence autour de Motseppe de Seydoux Mbombo Njoya ,un  fils à papa, pur produit de establishment camerounais,  soupçonné d'être celui qui pilote les procédures à la CAF.


Samuel Eto'o survivra -t-il ? Seul le temps nous le dira, réussira-t-il à mettre en oeuvre sa vision ? Difficile à croire tant il doit faire face à une adversité multiforme ; mais une chose est sûre le football  et l'Afrique ne sortiront pas grandis de cette guerre acharnée que lui livrent les lobbies et les cartels.


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