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Politique publiques : Adisi-Cameroun veut utiliser Internet pour booster la participation des jeunes .

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Hier mercredi 26 juin 2024 avait lieu au Yaahot hôtel de Yaoundé, à l’initiative de l’ONG Adisi-Cameroun la conférence dînatoire de présentation du rapport d’étude sur l’é𝐯𝐚𝐥𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥’ét𝐚𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐜𝐢𝐩𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐜𝐢𝐭𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥𝐞 𝐚𝐮 𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐢𝐭és 𝐪𝐮’𝐨𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐞𝐭.



 Le rapport, fruit d’une étude menée par une équipe chapeautée par le Docteur Aristide Mono dans les 4 communes de Njombe -Penja, Loum, Eseka et Makenene et dans 43 départements du Cameroun, met en lumière la fracture entre les jeunes et les élus locaux du fait de l’illisibilité des politiques publiques pour la jeune génération et propose des solutions adéquates pour intéresser , les jeunes, fer de lance de la nation à la gestion de la cité afin d’impulser le développement.





Un diagnostic profond de la société camerounaise.



L’objectif de l’étude, telle que définie par Adisi-Cameroun était « d’evaluer et diagnostiquer les outils et les stratégies mises en œuvre par les communes pour interagir avec les jeunes.

Pour ce faire 5989 personnes à savoir, 5258 jeunes ; 337 responsables communaux, 200 membres de la société civile, 75 chefs traditionnels et 50 responsables religieux ont été interrogés par 63 enquêteurs communaux encadrés par 20 superviseurs régionaux dans 43 départements.

De cette enquête, le Dr Aristide Mono et son équipe ont ressorti un état de lieu guère reluisant du niveau de connectivité des communes d’une part, de la qualité de leur rapport aux jeunes d’autres part.





Un état des lieux pas très reluisant.


De manière globale, il ressort de l’étude menée pendant trois mois que les communes, les collectivités territoriales décentralisée et même l’état, peinent à intéresser le public en général et les jeunes en particulier à la question des politiques publiques.

Basée sur une enquête menée auprès d’un échantillon représentatif de la population et sur l’exploitation des rapports existants, des articles de presse et sur des interviews d’experts, l’etude démontée qu’à l’origine de cette fracture il y’a :

- L’ inadéquation entre les outils et stratégies de communication utilisés par les communes et les habitudes informationnelles des jeunes.

- L’absence ou la morosité des plateforme de concertation entre les jeunes et les élus locaux.

En effet, selon l’étude, rendu en 2024, seules 28 % de communes disposent d’un site internet qui le plus souvent n’est pas très actif

Pour ce qui est des plateformes d’échanges et d’interaction entre les jeunes etes communes, l’étude souligne que seulement « 38% des communes disposent d’une plateforme d’échange jeune ». Ces plateformes pour la plupart se résument à un rôle décoratif. Par exemple le CNJC qui est un peu partout réduit à un réservoir d’ouvriers et de travailleur manuel  : "Il a été donné à l'enquête de constater que dans les communautés ciblées, le cadre dans lequel la participation des jeunes est le plus accrue est celui des travaux d'intérêt généraux" souligne le rapport.

À cette faiblesse des stratégies des communication des communes et a l’absence de cadre de concertation s’ajoute la modicité des moyens dévolus à la communication digitale dans les communes.

C’est justement le point de vue de Bertrand Dzou Onana, chargé de la communication dans la commune de Mbankomo qui intervient après Aristide Mono pour présenter l’exemple pratique de la commune de Mbamkomo, l’une des rares à disposer d’un site internet. Dans cette commune, la volonté de bien faire se heurte à la vétusté des outils et à la mauvaise qualité ou l’absence de connexion internet. C’est à peu de chose près ce qu’explique aussi David Gordjao, chargé de la communication de la commune de Lagdo.






Une jeunesse pas assez impliquée dans les politiques publiques .


Selon, le document stratégique de développement 2020-2030, SND30 un des textes utilisé comme base normative à l’étude, la question de l’implication des jeunes, qui selon toutes les statistiques représentent la majorité de la population camerounaise, est un question cruciale.

Malheureusement, comme le souligne le rapport « Les politiques publiques ne font pas partie des priorités des jeunes »

 Ceci en partie à cause de l’inadéquation des canaux de communication et à l’absence d’un cadre de concertation valorisant cités plus haut , mais aussi textes électoraux ( il faut avoir 21 ans pour pouvoir être électeur)

À ceci il faut ajouter :

- La question de la légitimité et de la popularité des élus municipaux

- Les contre performances managériales des communes

- Les écarts de comportements des agents communaux ( du moins certains)

- L’arrogance des élus municipaux.

L’effet est indéniable sur l’engagement des jeunes en politique :

Moins de 2% de jeunes dans les exécutifs communaux, à peine 12% dans les conseils municipaux.

Un constat qui amène à reposer la question de la place du jeune dans les politiques publiques au Cameroun. Devrait-il continuer à être cantonné au rang de faire-valoir alors qu’il pourrait en être l’acteur majeur ?





Quelle place pour le jeune dans les politiques publiques au Cameroun ?


Une fois le constat de la fracture opéré et les causes identifiée, le rapport propose des pistes de solutions. Des solutions qui permettront de redéfinir le rôle des jeunes dans les politiques publiques afin de dégager des nouvelles niches de développement.

C’est à ce jeu que s’est livré le panel de la table ronde qui a clôturé la soirée. Le panel composé de Joseph Bindzi chef de l’unité collaboration internationale au CVUC ; Garba Soule, maire de Banyo ; Quentin Ambadiang président du Bureau régional du CNJC pour le centre et Simone Nteme secrétaire général COVCIFIP, a esquissé de nombreuses solutions qu’on retrouve également dans la conclusion du rapport.

Parmi celles-ci quelques-unes retiennent particulièrement l’attention

Il est question notamment pour les jeunes de :

- S’approprier d’avantageles rouages de la décentralisation ;

- Accorder de l’interêt à l’activité des mairies ;

- S’organiser dans les communes

- Produire régulièrement des plaidoyers pour exiger une meilleure intégration des jeunes ;

- Penser des stratégies et des répertoires d’action dans la gouvernance communale.

Les organisations de la société civile elle aussi sont interpellées. Il leur est demandé de :

- Inciter les jeunes à adhérer à leur organisation et initiatives

- Penser le fonctionnement effectif de leur organisation ;

- Se rapprocher d’avantage des jeunes et des mairies

Les communes aussi ont un grand rôle à jouer. Elles doivent :

- Améliorer la collaboration entre les mairies et les jeunes en fructifiant des cadres de concertation et de participation ;

- Organiser régulièrement des séminaires et des ateliers de Formation des jeunes sur leurs droits et responsabilités civiques ainsi que sur les processus de participation de la décentralisation ;

- Utiliser les média sociaux et d’autres outils de communication numérique pour atteindre les jeunes et les mobiliser.

Et, au sommet de la pyramide les autorités étatiques pour leur part devraient par exemple :

- Reconnaitre et valoriser le rôle des jeunes dans la gestion administrative et politique du pays.


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