Il va falloir s'habituer à avoir chaud et très chaud même.
Vous l'avez sans doute observé, la saison chaude a tendance à être de plus en plus longue avec des jours de plus en plus chaud. Au Cameroun par exemple on a constaté qu'en dehors des villes sahéliennes et de Douala réputées pour leur chaleur, il a fait chaud un peu partout y compris la zone forestière où il fait d'habitude plutôt froid. Hors du Cameroun aussi ça chauffe, jeudi par exemple l'Inde a annoncé un pic de chaleur de 52 degré à New Delhi. Un pic de 48,5 degré avait déjà été observé au Mali en avril.
76 vagues de chaleur de chaleurs dans 90 pays.
Et bien loin d'être un accident, selon les experts,cette montée de la température va probablement d'accentuer: à en croire un rapport du centre climatique de la Croix-Rouge internationale (IFRC) publié mardi le 28 mai 2024, sur les douze derniers mois, il a été observé un rallongement de 26 jours de la période de forte chaleur.
L'étude menée dans 90 pays a observé un rallongement de près de 1 mois de la période de chaleur avec 26 jours de canicule et 76 vagues de fortes températures observés sur tous les continents excepté l'Antarctique qui a été relativement épargné.
Le réchauffement climatique principal responsable
Toujours selon cette étude, ces jours chauds sont rendus deux fois plus probable par l'effet du réchauffement climatique
Pour déterminer le nombre de jours de canicule supplémentaire, le réseau scientifique World Weather(WWA) et l'ONG Climate Central ont comptabilité, entre le 15 mai 2023 et le 15 mai 2024 les jours où des régions ont enregistré des températures supérieures à 90 % à celles de la période 1991-2020.
Grâce à cette méthode, les scientifiques ont pu analyser l'influence du changement climatique sur chacune de ces journées suffocantes. Ces 26 journées de chaleur "excédentaires" ont été rendues deux fois plus probable par l'effet du réchauffement climatique.
L'Amérique latine, continent le plus touché par le phénomène
Les cinq pays les plus touchés se situent tous en Amérique latine: Le Suriname a connu 182 jours de chaleur intense (contre 24, en l'absence de changement climatique). L'Équateur, 180 jours - au lieu de 10 -, le Guyana, 174 contre 34, le Salvador, 163 contre 15 et enfin le Panama, avec 149 jours au lieu de 12.
"Les inondations et les ouragans font peut-être la une des journaux, mais les effets de la chaleur extrême sont tout aussi mortels", a mis en garde, dans un communiqué, Jagan Chapagain, secrétaire général de I'IFRC. "Elle provoque des ravages sur la santé humaine, les infrastructures essentielles, l'économie, l'agriculture et l'environnement", a déploré Aditya V. Bahadur, directeur du centre climatique.
"Des dizaines de milliers de personnes sont mortes à cause de la chaleur intense connue sur les douze derniers mois, a souligné le spécialiste. Mais le bilan véritable se compte probablement en centaine de milliers voire en millions, a estimé l'organisation.
"Les canicules exacerbent des problèmes de santé antérieurs", a-t-elle alerté.
En avril, c'est le Sahel qui a le plus été touché avec en avril une canicule
78% de l'humanité en proie à la canicule
L'étude révèle que la grande majorité de la population mondiale a subi des canicules, puisque 6,3 milliards de personnes, soit 78 % de l'humanité, ont connu au moins 31 jours de chaleur extrême sur l'année écoulée.
En Europe, l'été 2022 avait été particulièrement
meurtrier, emportant 61 672 personnes durant les canicules, selon une étude de référence.
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